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Migrations, 2001
 
 
 
 
A propos de cette série  
 
6 peintures sur toile, dont les signes s'envolent et "migrent" au-delà du cadre, signalant autant ses au-delà que ses en-dedans
 
 
 
Ce qu'en dit Micheline LO  
 
Six nouveaux Chemins des écritures, dont les signes en envol oblique ont à nouveau débordé le cadre, au point de mener au titre actuel [migrations].
 
 
 
Ce qu'en dit Henri VAN LIER  
 
Nous avons assez vu que, dans cette démarche, le cadre est une digue de reflux, d'où les (re)séquenciations reviennent sur la surface entière en superpositions. Or, à ce compte, quelque chose échappe dans les formations vivantes, à savoir ce mouvement par lequel une génération le cède à une suivante qui la chasse, comme elle a chassé la précédente. En sorte que le vivant n'est jamais qu'un relais dans des suites une-fois-jamais-plus.

Il fallait donc, serait-ce dans quelques toiles, faire du cadre un relais signalant autant ses au-delà que ses en-dedans. Ce qu'un cadre ne saurait indiquer de lui-même, et qui suppose que les événements qu'il contient se présentent comme des Migrations. Il s'agirait donc bien toujours de formations vivantes, mais cette fois caractérisées par leur disponibilité à leur effacement. En effervescence de disparition, plus que de fécondité. Dans une option picturale qui fait fort penser à celle des Mains désignatrices, toujours ailleurs que là où elles sont.

Il n'est pas impossible que ce thème ait été favorisé par des circonstances biographiques. En octobre 2000, un cancer du sein, qui depuis sept ans n'avait supposé que des traitements légers, allait exiger une chimiothérapie mensuelle, puis hebdomadaire. La fin de l'existence n'était plus une échéance vague et commune. Toute individuation devenait une boucle temporaire parmi des migrations beaucoup plus vastes.