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La Tentation de Saint Antoine
1983 à 1984
 
 
A propos de cette série  
 
23 peintures, inspirées de La Tentation de saint Antoine, poème en prose de Gustave FLAUBERT (1849-1856-1870), publié en 1874.

L'imaginaire de FLAUBERT habitait profondément celui de Micheline LO.

Après cette première série, produite en 1983 - 1984, elle en peint plusieurs autres, de 1993 à 1995, cette fois inspirées de son roman Salammbô.
 
 
 
Ce qu'en dit Micheline LO  
 
C'est une série inspirée des hallucinations du désert. Antoine y rencontre la paresse, la gourmandise, la luxure, les hérésies. Il y subit les extravagances du diable. Une dizaine de grandes toiles et autant de papiers sont nés de la lecture de Flaubert, dont l'éclat sensoriel et la surabondance explosive ont provoqué le peintre.
 
 
 
Ce qu'en dit Henri VAN LIER  
 
Un soir, elle descendit dans la cuisine cave scriptorium, où avait été écrit Flexte, pour aller y chercher Salammbô de Flaubert. Le volume était absent. A sa place, elle tomba sur La Tentation de saint Antoine.

Et, comme l'Antoine de Flaubert s'était avancé dans la Ville marchant dans le sang jusqu'au genou, le peintre nouveau s'avança parmi les flots d'hérésies et de couleurs lourdes d'une soixantaine de dessins et de toiles petites, moyennes, grandes.

Thierry Zeno, un cinéaste du sacré qui avait fait le tour du monde des cinéclubs avec les amours d'un homme et d'une truie, Vase de Noces, venait de terminer un moyen métrage télévisuel sur les Tentations de saint Antoine, depuis Sassetta et Jérôme Bosch jusqu'à Claude Lorrain et Max Ernst, et dont le commentateur, visible à l'écran, était Claude Louis-Combet, romancier bourguignon des grossesses hystériques des béguines flamandes. Son film était clos, mais il le rouvrit pour y mettre la dizaine de grandes toiles qui, du tissu grumeleux d'Avant la tentation aux éclairs d'Après la tentation, portaient les hallucinations majeures d'Antoine et de la Reine de Saba.