Vents
aura été une transition : elle est la derniére série
inspirée d'un auteur, et la première à faire une place centrale à l'écriture.
La présente va accueillir les signes en vrac : analogiques,
digitaux, empruntés, inventés. Elle les brasse. Qu'ils soient
poisson, chiffre arabe, lettre grecque, marque énigmatique, chacun en
arrivant sur la toile entre forcément en interaction avec son voisinage,
et le tableau met en scène les métamorphoses qui s'ensuivent. L'œuvre
symbolise à sa manière la bousculade des cultures, emportées dans d'imprévisibles
mutations. Elle symbolise aussi le temps irréversible, l'univers
qui suit son cours. Riche à présent d'une cinquantaine de toiles,
cette série a marqué les suivantes. |
Les chemins des écritures # 1, 1996, acrylique sur toile, 100x120cm Les chemins des écritures # 51, 1999, acrylique sur toile, 83x100cm
Tout d'abord, le ciel étoilé apparaît comme un ordre, comme une stabilité. Mais, retrouvé par hasard au milieu de la nuit, il a basculé, on le sait. Entre savoir et voir, le spectateur sur sa terrasse se sent le passager d'un looping . Il pense soudain à l'astronome et à ses calculs, et glisse d'un pied mal assuré dans le devenir. Reste alors, comme un havre, le mystère de l'obscurité. De là sont nées six toiles. L'astronome # 3, 1997, acrylique sur toile, 100x120cm |